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lundi 29 août 2011

Hubert Haddad

Le mois d'août touche à sa fin et le temps des Poétiques se rapproche nettement.
Il est encore temps de découvrir Hubert Haddad, qui sera à l'honneur cette année en tant qu'auteur des éditions Zulma et avec qui nous pourrons échanger le samedi à 15 heures.

Avec plusieurs recueils salués entre autres par les prix Maupassant, Charles Oulmont ou Renaissance de la nouvelle, Hubert Haddad est considéré comme un des initiateurs du renouveau de la nouvelle en France.
Par ailleurs poète, essayiste et romancier, il investit tour à tour les territoires critiques de l'Histoire par le biais du mythe et de la légende, de la fantaisie onirique (La culture de l'hystérie n'est pas une spécialité horticole, Fayard, 2003, Géométrie d’un rêve, Zulma, 2009), de l'investigation romanesque d'un mythe contemporain (La Condition magique, Zulma, 1998) ou de la plus brûlante actualité (Palestine, Zulma, 2007, Prix Renaudot Poche 2009).
Sa pratique multiforme de l'écriture et des savoirs ajoutée à sa longue expérience des ateliers d'écriture l'ont conduit à écrire le Nouveau Magasin d'écriture (Zulma, 2006) suivi en 2008 du Nouveau Nouveau Magasin d'écriture, sorte d'encyclopédie en action de la littérature et de l'art d'écrire vouée aux fastes de l'imaginaire.

«Dessiner, ça ne lui déplaît pas non plus. On peut cacher son visage dans les signes. Il aime la couleur jaune, mais elle ne l’est jamais assez. Il appuie sur la mine au point de la casser. Trois fois de suite,la femme assise en face de lui retaille le crayon avec la lame d’un minuscule couteau. C’était avant, mais la guerre n’a jamais eu de commencement ; elle va et vient comme l’orage. Le jaune lui rappelle la maison
quand les fenêtres ouvertes laissaient entrer le soleil
et les hirondelles.»


Opium Poppy d’Hubert Haddad

jeudi 11 août 2011

Découvrez Serge Pey


Enfant de la guerre d'Espagne, établi à Toulouse où il enseigne la poésie contemporaine à l’université du Mirail, Serge Pey est par ailleurs un grand arpenteur d’horizons, de la Chine au Mexique ou au Nicaragua, un plasticien remarquable et un poète adulé pour ses performances shamaniques aux quatre coins du monde.

Xavier de Guillebon et Sylvie Debrun ont retenu plusieurs de ces textes pour la lecture qu'ils nous donneront samedi à 17h30.

Valérie a choisi pour nous un petit extrait de son dernier livre Le trésor de la guerre d'Espane, paru aux éditions Zulma.


Ma mère appelait des voyelles avec ses fleurs et avec ses chats. En étendant le linge elle écrivait des consonnes pour faire sonner le monde.Elle dictait
avec nos draps et nos chemises des phrases que le ciel seul comprenait. Je voyais par la fenêtre mes pantalons,comme des lettres, faire signe aux camions sur
la route et aux feux inconnus des bergers.